L’ADN DE L’ANCIENNE » LICORNE SIBÉRIENNE » RÉVÈLE DE NOUVEAUX SECRETS !
Un ancien cousin des rhinocéros s’est éteint bien plus tard qu’on ne le pensait. Les causes de sa disparition, due au changement climatique, devraient nous donner matière à réflexion…
Elle a été rebaptisée « licorne sibérienne », mais le mastodonte préhistorique dont nous parlons n’a pas grand-chose à voir avec la gracieuse créature mythologique que nous avons l’habitude d’imaginer.
Elasmotherium sibiricum, c’est son nom scientifique, était en effet grand, trapu et possédait une gigantesque corne frontale qui dépassait probablement un mètre de long. Plus rhinocéros que licorne, donc, même si une étude récente a montré comment l’espèce en question s’est séparée de celle des mammifères africains actuels il y a plus de 40 millions d’années.
Mais d’autres nouvelles ont également émergé !
Un groupe de chercheurs du Muséum d’histoire naturelle de Londres – en collaboration avec des scientifiques de l’Académie des sciences de Russie, du Centre australien pour l’ADN ancien et d’autres instituts spécialisés dans l’étude des isotopes – a analysé l’ADN de 23 os fossilisés différents qui étaient stockés dans le monde entier, dans l’espoir d’en savoir plus sur ces géants du passé.
Et les résultats ont été surprenants.
Elasmotherium sibiricum, la licorne de Sibérie, était un mystère pour les scientifiques car les quelques restes fossiles ne permettaient pas une datation certaine.
Les découvertes
Tout d’abord, l’Elasmotherium sibiricum ne s’est pas éteint il y a 200 000 ans – comme le croyait plutôt l’ensemble de la communauté scientifique – mais a continué à habiter la planète au moins jusqu’à il y a 36 000 ans, lorsque l’homme était déjà présent sur Terre.
Est-ce donc nous, comme dans le cas des mammouths, qui avons provoqué la disparition de la licorne de Sibérie ?
Non, c’était la faute du climat… Et de sa corne !
Un avertissement aussi pour l’humanité
En effet, en analysant les quelques résultats disponibles, les chercheurs ont calculé que le mastodonte devait posséder un crâne résolument massif, alourdi par une immense corne qui aurait limité les mouvements.
Cette caractéristique s’est avérée fatale lorsqu’un léger refroidissement de la Terre a entraîné la lente disparition de l’herbe que broutait la licorne préhistorique : toute trapue qu’elle était, elle était incapable de s’adapter aux nouvelles sources de nourriture – sa gigantesque corne l’empêchait de lever la tête pour manger les feuilles des arbustes les plus bas – et elle a donc fini par succomber.
Selon les scientifiques, la fin de l’Elasmotherium sibiricum devrait nous faire réfléchir.
Le cousin du rhinocéros n’a pas disparu à cause d’un cataclysme – comme cela s’est produit, par exemple, avec les dinosaures – mais à cause d’un petit changement climatique qui a toutefois radicalement modifié l’environnement dans lequel vivait la licorne de Sibérie.